Le PDG de Volkswagen, Oliver Blume, a accueilli favorablement un accord visant à réduire les coûts de production en Allemagne, notamment par une réduction des effectifs, sans pour autant fermer de sites. Toutefois, cet accord n'a pas convaincu les investisseurs, dont les actions de l'entreprise ont fortement chuté lundi.
Dans une interview accordée au quotidien Frankfurter Allgemeine, Blume a expliqué que cet accord, qui permettra de réduire les coûts de fabrication tout en maintenant la production en Allemagne, constitue une bonne nouvelle pour le groupe. L'accord prévoit notamment la suppression de 35 000 emplois d'ici 2030, avec pour objectif d'économiser chaque année 4 milliards d'euros (4,2 milliards de dollars).
Bien que Volkswagen ait évité de fermer ses usines allemandes, le plan implique une réduction importante de la capacité de production, soit environ 730 000 véhicules par an, ce qui correspond à la production de deux à trois grandes usines.
Malgré l'accord, les investisseurs n'ont pas réagi positivement, faisant chuter les actions de Volkswagen de plus de 3 % dans l'après-midi à Francfort, en faisant l'un des plus grands perdants de l'indice DAX.
La crise chez Volkswagen a commencé en septembre lorsque l'entreprise a évoqué pour la première fois la possibilité de fermer des usines en Allemagne et de procéder à des réductions d'effectifs massives. Cette annonce a provoqué une série de grèves et des tensions avec les syndicats, qui ont exigé un retour sur les propositions les plus extrêmes.
Le groupe fait face à plusieurs défis, notamment l'augmentation des coûts en Allemagne, une transition difficile vers les véhicules électriques, et une concurrence croissante en Chine. Les réductions d'effectifs toucheront principalement la marque Volkswagen, qui est au centre de la crise, avec des coûts de fabrication jugés trop élevés et des bénéfices trop faibles.
Blume a également appelé à des réformes en Allemagne pour améliorer les conditions économiques locales, avec des demandes de réduction des impôts, de simplification des procédures bureaucratiques et d'accès à une énergie plus abordable. Il a souligné que l'Allemagne avait besoin d'un « nouveau départ » pour retrouver sa compétitivité.
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